Tattoo


Les origines du tattoo :

Les inscriptions de tatouage sur la peau et les inscriptions incisées sur des figurines humaines en argile fournissent la preuve que les humains ont depuis longtemps pratiqué le Body Art. Les récits des premiers explorateurs européens certifient également de la nature raffinée et répandue des tattoos dans diverses régions du monde, fournissant une preuve irréfutable que l'art corporel est encré dans les traditions depuis des millénaires.

Ötzi, l'homme de glace :

Cet humain figé a été trouvé dans les Alpes autrichiennes il y a  5.300 ans. C'est le plus vieux tatoué connu. Il a 57 tattoos, dont certains semblent être pour le traitement de l'arthrite au niveau des articulations comme les chevilles, les genoux et le bas du dos.

La femme d'Amunet (Égypte, XIème dynastie , il y a 4040 ans) :

Cette femme a été trouvée à Thèbes. Amunet était une prêtresse de Hathor (la déesse égyptienne de l'amour). Tous les tatouages retrouvés jusqu'ici en Égypte étaient portés par des femmes. On pense que les tattoos avaient un rapport avec la fertilité, puisqu'ils étaient tous encrés sur le bas du ventre.

Le tatouage dans les îles du Pacifique :

La preuve la plus ancienne du tatouage dans le Pacifique apparaît sous la forme d'une poterie vieille de 3000 ans. "Le visage de Lapita" montre des inscriptions dentelées sur le nez, les joues et le front, suggestif de la technique de l'application du tattoo.

Le tatouage au pays du soleil levant :

La preuve la plus ancienne du bodyart japonais provient des figurines appelées "dogu". La plupart d'entre elles datent de 3000 ans, et des inscriptions semblables ont été trouvées sur les femmes de l'Ainu (peuple autochtone du Japon).

Les femmes de Pazyryk :

Ces femmes ont été trouvées dans les hautes montagnes de l'Altaï, en Sibérie, et elles ont vécu il y a environ 2400 ans. Leurs tattoos représentent des animaux et d'autres créatures. On peut supposer que les griffons et les monstres ont une signification magique, mais les autres éléments semblent être purement décoratifs.

Le tatouage en Grèce et en Rome antiques :

Les grecs ont été instruits au tattoo par les Persans. Le tatouage est d'ailleurs mentionné dans les écrits de Platon, Aristophanes, Jules César et Herodote. Des tattoos servaient généralement à marquer les esclaves et à punir les criminels. Au 4ème siècle, le premier empereur chrétien de Rome interdit le marquage facial des esclaves et des prisonniers. En 787, le pape Hadrian interdit toutes formes de tattoo.

Le tatouage en Amérique centrale et en Amérique du Sud :

Au Pérou, les tattoos Incas remontent au 11ème siècle. Au Mexique et en Amérique Centrale, les contes espagnols du 16ème siècle parlent de tattoos mayas, encrés en signe de courage.

Le tatouage en Amérique du Nord :

En Amérique du Nord, les récits des jésuites témoignent de la pratique répandue de tattoos chez les américains indigènes, comme les "Chickasaw", dont les guerriers les plus valeureux étaient bardés d'ornements corporels. Chez les iroquois d'Ontario, les tattoos se veulent raffinés et reflètent un rang élevé. En Amérique du nord-ouest, le menton des femmes Inuit était tatoué pour indiquer leur état civil et l'identité de groupe.

Le tatouage en Grande Bretagne :

En Angleterre, le tattoo s'épanouit au 19ème siècle et devient une sorte de tradition dans la marine britannique. En 1862, le prince du Pays de Gales se fait faire son tout premier tattoo (une croix de Jérusalem), de retour d'un voyage en terre sainte. En 1882, ses fils, le duc de Clarence et le duc d'York arboraient des tatouages réalisés par le tatoueur japonais Hori Chiyo.

Le tatouage en France :

Au 18ème siècle, beaucoup de marins français reviennent de leurs voyages dans le Pacifique du sud avec des tattoos.